Mais quel est le rapport avec la roulette russe ? On risque à tout moment de finir avec le crâne à l'air libre façon Pulp fiction ?

Pas vraiment, même si l'utilisation de ce site peut aller jusqu'à provoquer des séquelles psychiatriques vis à vis des personnes sensibles ou des mineurs, parfois même une addiction pour certains, on ne dénombre pas encore de décès IRL dûs à Chatoulette.

Chatroulette c'est un service de discussion particulier dans son concept, initialement lancé  par un ado russe de 17 ans pour échanger avec ses potes. A priori, rien de méchant, un concept simple et cool pour délirer entres boutonneux. Il est ouvert à toute personne disposant d'une connexion internet et d'une caméra prête à s'épancher en ligne (voire s'éplucher, si vous me permettez la métaphore).

Tant qu'une restriction des connectés s'effectuait naturellement via le cercle d'amis, les débordements restaient prévisibles et même limités, chacun connaissant l'identité des autres.

Comme de nombreux buzz, le site n'a pas nécessité de moyens conséquents, le contenu étant intégralement fourni par les utilisateurs (ça sent le web 2.0 à plein nez ...) par webcams interposées !

C'est là qu'un des fondements même d'internet, entre en ligne de compte,  sa représentativité de l'espèce humaine. Une fois lâché dans la nature, Chartoulette connecte aléatoirement deux utilisateurs parmi les milliers de connectés au site sur un éventail presque illimité,  fidèle en tous points à notre civilisation dans ce qu'elle a de meilleure mais aussi dans ses pires travers (de porc).

Tout comme on peut encore tomber sur un site ou blog porno en cherchant des infos sur le pop-corn salé, on peut avoir de drôles ou de très mauvaises surprises dans cette impasse d'Internet matérialisée par le phénomène Chatroulette .

A partir de ce principe simple , c'est ensuite l'anarchie totale que chatroulette.com suscite . Une succession de correspondants qui cherchent à établir une brève relation via internet, tour à tour voyeurs, nazillons, exhibitionnistes, zoophiles et sûrement pire encore. En effet, le filtrage de contenus potentiellement choquants n'est assuré que par les autres webcameurs, ceux-ci pouvant signaler d'un clic un usager borderline ou à l'attitude dégradante.

Particulier aussi car le semblant d'anonymat ressenti par ceux qui, au chaud derrière la webcam de leur ordi s'exposent au regard de tout un chacun, n'est que fictif.  Le correspondant choisi aura tôt fait de mettre en ligne une "bonne image", de nombreux forums et sites de partage d'images/vidéos.

Il va sans dire que visiter chatroulette vous mènera à coup sûr dans une antichambre des perversions et déviances parmi les plus abjectes existant dans ce bas-monde. Ou pas .

Vous voilà avertis ...

Dr Mabuzz

ps: pour info, le [NSFW] signifie Not Safe For Work, pour non recommandé au travail